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Entre l’Utopie et la Dystopie de l’Intelligence Artificielle


Texte original en espagnol publié sur le blog «Derecho en Acción»
 du Centro de Investigación y Docencia Económicas (CIDE); 29 octobre 2018.http://derechoenaccion.cide.edu/entre-la-utopia-y-la-distopia-de-la-inteligencia-artificial/

Avec cette collaboration, commence une série de textes liés à la quatrième révolution industrielle (révolution 4.0) qui traverse la société moderne (intelligence artificielle, Internet des objets, villes intelligentes, impression 3D, apprentissage automatique, extraction de données, parmi d’autres). L'objectif est d'expliquer et de proposer des réflexionssur les possibles implications de cette révolution 4.0 dans de nombreux domaines de la société, tels que l'économie, le droit, les télécommunications, l'éthique et l'éducation.

Entre l’Utopie et la Dystopie de l’Intelligence Artificielle

Finalement, nous assistons à la percée de l’Intelligence Artificielle (IA), il suffit de voir les publications les plus importantes en économie et en technologie pour observer la prévalence et la fréquence avec lesquelles ce sujet passionnant apparaît. Il ne s’agit pas d’un phénomène médiatique, d’importants chercheurs de diverses disciplines ont des textes consacrés à l’IA ; des débats au niveau international se présentent dans des forums tels que le Forum Économique Mondial 2018. l’UNESCO, l’OCDE et d’autres organismes internationaux lui dévouent des analyses, des forums, des comités et toutes sortes d’initiatives pour informer et avertir sur les avantages et les défis de l’IA, il y a même plusieurs pays et entreprises qui sont en train d’ élaborer des stratégies pour le dévéloppement de l’IA.
Pour certains, c’est la quatrième révolution industrielle, la progression naturelle du changement technologique, pour d’autres, c’est une transformation entièrement différente des précédentes, en raison du potentiel de l’Intelligence Artificielle de remplacer nos capacités intellectuelles, notre force physique et notre prise de décision, c’est-à-dire, c’est une révolution cognitive.
Ce qui est vrai, c’est que tout indique qu’une transformation de notre organisation sociale, jamais vue auparavant, est sur le point de se produire. Dans le cadre du Forum économique mondial de Davos 2018, Sundar Pichai, PDG de Google, a déclaré que l’IA aura un impact plus profond sur le monde que certaines des innovations les plus répandues de l’histoire, telles que le feu et l’électricité. C’est une invention qui promet de nombreux avantages dans tous les aspects de la vie : en médecine, sécurité, transports, gestion de l’énergie, l’essor de villes intelligentes et même l’amélioration des capacités humaines.
Bien que le progrès technologique ait amélioré nos vies depuis l’âge de pierre, notre relation avec la technologie n’a pas été sans craintes et résistances. Déjà en l'an 350 après JC, Aristote a dit qu'avec les automates d'Héphaïstos [1], les êtres humains pourraient devenir redondants dans le monde. Beaucoup plus tard, au XIXe siècle, lors de la première révolution industrielle, les travailleurs, inquiets par le déplacement de main-d'œuvre causé par l'introduction de machines, sabotaient leurs employeurs en introduisant des chaussures ou des sabots [2] dans les engrenages.
Compte tenu du potentiel de l'IA à reproduire et probablement à dépasser nos capacités, cette fois-ci,  toutes les peurs que la technologie suscite chez nous, coïncident: des préoccupations économiques, éthiques ou même biologiques. Par exemple, la peur de vivre sous la surveillance orwellienne, le déplacement de main-d’œuvre, la perte de notre autonomie et de nos libertés et même l’aggravation des inégalités et de la discrimination, ou encore la peur du transhumanisme.
Ainsi, une partie du discours sur l'intelligence artificielle est construite sur la possibilité d'atteindre un avenir utopique, où la technologie facilitera nos vies et le progrès économique et, d'autre part, un avenir dystopique dans lequel nous serons en proie à notre création. Comme Yuval Harari l'a récemment décrit dans son livre Homo Deus, il y aura un nouveau contexte dans lequel l'avenir de l'humanité sera divisé en une super-élite d'êtres humains améliorés, équivalant aux dieux, et en une masse de gens inutiles [3].
Mais l'histoire économique nous a donné des leçons qu'il convient de retenir. Lors de la première révolution industrielle, la grande débâcle du grand marché indien des textiles aux mains de l’empire britannique, qui a bénéficié de l’invention de la machine à vapeur, a eu des conséquences économiques bien connues des deux parties [4]. Le dilemme est clair: nous avons beaucoup à gagner si l'IA travaille pour le bien-être de tous nous et beaucoup à perdre si nous ne sommes pas compétents pour adopter et développer ces nouvelles technologies.
Pour réussir l'adoption de l'IA, nous devons promouvoir d'autres technologies connexes comme l'Internet des objets (IdO, IoT). La connexion de dispositifs tels que des caméras, des microphones et de divers capteurs génère des informations du monde et pour le monde entier ce qui sert comme input pour l'IA. C'est une sorte de Qualia, les propriétés des expériences sensorielles qui nous permettent d'apprendre.
De la même manière, pour que l'IoT soit déployé, il faut satisfaire d'autres conditions technologiques, telles que la génération de Big Data, l'adoption de la 5G, la promotion de l’extension de l'infrastructure de télécommunications, l'assignation efficace et suffisante du spectre des fréquences et la transition vers le protocole Internet IPv6, parmi d’autres.
 L'agenda est long, les défis sont nombreux, l'avenir est toujours source d'incertitude, mais le défi est clair ... Comme le dirait le mathématicien et biologiste Alan Kay : "le meilleur moyen de prédire l'avenir, c'est de l'inventer".

Javier Juárez Mojica
Membre du Collège de l'Institut fédéral des télécommunications
Twitter : @juarezmojica

NOTE:Les opinions et les données contenues dans ce document n'engagent que son (s) auteur (s) et ne représentent pas le point de vue de CIDE ou IFT en tant qu'institutions.

[1] Héphaïstosdieu du feu et de la forge dans la mythologie grecque; créé des jeunes filles en or d’apparence humaine qui avaient l’intelligence et la capacité de parler et de se déplacer de manière indépendante.
[2] Les sabots étaient des chaussures en bois fabriquées par des artisans, d'un seul tenant.
[3] Hernández, Esteban,entretien avec Yuval Noval Harari, El Confidencial, Octobre 14, 2016. Disponible à: https://www.elconfidencial.com/alma-corazon-vida/2016-10-14/harari-poder-control-algoritmo-elite-salud_1274660/
[4] Broadberry, Stephen and Gupta, Bishnupriya, Cotton textiles and the great divergence: Lancashire, India and shifting competitive advantage, 2005. Disponible à: http://wrap.warwick.ac.uk/1708/1/WRAP_Broadberry_CEPR-DP5183%5B1%5D.pdf

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